Max, chef d'atelier

ENTRETIEN
AVEC MAX

Max a intégré l’équipe des Ateliers Raphaël en septembre 2020.
En tant que chef d’atelier, il est aux manettes de la conception et du suivi de projets.

Originaire de la Sologne, cet ambitieux s’est lancé dans l’aventure des Compagnons du devoir.
Après un CAP et un Brevet professionnel, il élargit son champ de compétences, avec une formation ETAM (Employés, Techniciens et Agents de Maîtrise).
Cette dernière lui apporte une vision globale de l’entreprise, au-delà de l’atelier et le conforte dans ses envies : la gestion intégrale des projets, à toutes les étapes, c’est ce qu’il veut faire !

Au fil de son Tour de France, Max a sillonné une dizaine de villes, dont Oxford (Angleterre) et Villeneuve (Suisse).
Ces étapes hors de l’hexagone ont été riches dans l’apprentissage de différents styles, conceptions et techniques.

Pourquoi les Ateliers Raphaël ?

J’ai rencontré Raphaël Housset chez les Compagnons, il était mon formateur et m’a transmis son savoir-faire.
C’était une vraie opportunité pour moi de pouvoir intégrer son entreprise.
Nous avons la chance de travailler sur d’importants projets d’agencement de chalets, sur des réalisations d’envergure, avec de beaux matériaux, c’est passionnant.

Est-ce important pour toi d’exercer un travail manuel ?

J’aspirais vraiment à entrer chez les compagnons, c’était une évidence, je voulais être menuisier !
Pour moi, la menuiserie est un ensemble… Un projet global, c’est comme cela que j’aime penser ce métier.
Faire naître une envie, un projet et le suivre de la conception jusqu’à la pose.
C’est un univers très diversifié dans lequel on peut vraiment évoluer.

Ce qui m’anime, c’est de pouvoir mener un projet dans son intégralité, de A à Z, d’en gérer toutes les facettes.

L’essence de bois que tu préfères ?

Au contact de la matière, mon bois de prédilection est sans aucun doute le chêne : j’aime beaucoup son aspect, ses feuilles.

A mon sens, ce n’est pas le bois en lui-même qui est le plus important mais plutôt ce qu’on en fait… sa transformation pour in fine l’embellir.
Par exemple, le mélange des matériaux et notamment du laqué et du massif me plaît particulièrement.

Ta plus belle réalisation ? Ton plus gros challenge bois ?

Plus belles réalisations… Je dirais celles que j’ai eu la chance de mener dans leur intégralité, que ce soient des projets de cuisine,
de porte d’intérieur, d’agencement ou d’escaliers…

Globalement j’adore les défis ! Pour l’heure, le plus important était celui qui m’a permis de devenir Compagnon.
J’ai choisi de créer une porte extérieure en chêne que l’on peut d’ailleurs voir à l’entrée de la Maison des Compagnons de l’Argentière.

La réalisation qui te paraît la plus complexe ?

Certains ouvrages sont particulièrement complexes, je pense immédiatement à une chaire à prêcher par exemple !
Ce n’est pas la réalisation la plus courante, certes… !

Le mélange des matériaux – la pierre, le laqué, le bois – font partie des complexités actuelles /
Cela nécessite des techniques spécifiques et de l’adaptation.

Ta spécialité ?

La menuiserie ! Savoir utiliser le bois au travers de tout ouvrage est là le défi le plus intéressant du métier.

Comme dans beaucoup de métiers, le numérique s’est invité dans la menuiserie.
De quelle manière impacte-t-il ton travail ?

La commande numérique est intéressante, il faut s’en inspirer.
Elle a une réelle utilité dans la réalisation de tâches « ingrates », en série et permet un gain de temps certain.
Pour autant, tout ne peut dépendre entièrement du numérique, le savoir-faire traditionnel est essentiel.

Pour toi, un meuble doit être d’abord pratique puis beau ou vis-versa ?

Un meuble donne vie à une pièce, un espace ; c’est un élément fondamental qui se doit d’être élégant et pratique à la fois !

Est-ce une inspiration de travailler dans le Queyras ?

Bien sûr le cadre a son importance.. Mais si je suis ici c’est d’abord pour l’opportunité d’intégrer les Ateliers Raphaël, plus que pour le paysage !